ON A TESTÉ LE LEGO PRINT
Cela fait quelques années que j’avais envie de m’essayer à cette technique, qu’en tant qu’amatrice de jeux de construction, je trouve assez ludique. J’ai fini par investir dans la constitution d’un petit set de base et dans cet article, je vous partage ma découverte pratique du procédé.
1. MATÉRIEL
Pour réaliser des LEGO PRINT, vous aurez besoin de :
- Au moins 1 plaque support
- Des pièces de finitions lisses LEGO, ( celles qui font juste la hauteur des picots )
- 1 plaque d’encrage ( verre, plexi, carreau de faïence émaillée ou pierre lisse )
- 1 rouleau encreur
- 1 petite éponge humide ou un chiffon absorbant
- 1 grande éponge sèche ou un grand rectangle de feutre rugueux
- 1 barren ou 1 rouleau en caoutchouc large
- Le papier de votre choix
- L’encre de votre choix

2. CONSTITUTION DU MODÈLE
La taille de la zone imprimable va évidemment dépendre de la taille de la plaque support sur laquelle vous allez assembler le visuel.
Poser les pièces est facile, en revanche, les déplacer ou les enlever, s’avère plus difficile car elles sont très plates et il y a peu de prise. Ça fait vite mal aux doigts. J’ai contourné ce problème en utilisant mon cutter sans sortir la lame mais n’importe quel outil avec un plat fin fera l’affaire.
Il est à noté que lors de l’impression, toutes les jonctions sont visibles, il est donc important de prendre en compte le séquençage des jointures dans l’élaboration du visuel. Le rythme graphique qui en découle joue pour beaucoup dans l’équilibre de l’image.
Je vous recommande également de prévoir des pièces pour créer un cadre correspondant à votre format de tirage pour faciliter l’impression, tant sur le plan du maintien de la feuille lors de la pression que sur celui du calage des couleurs.
3. CHOIX DU PAPIER
Les papiers satinés et brillants sont très difficiles à utiliser avec cette technique, car ils glissent énormément sous la pression, ce qui donne des tirages baveux qui mettent longtemps à sécher.
Je vous conseille donc d’opter pour un papier plus absorbant pas trop fin, car en dessous du 100 Gr, ils ont tendance à se froisser lors de l’impression.

4. ENCRAGE
Il est important de dégraisser et de dépoussiérer les pièces avant d’encrer si vous souhaitez un tirage propre et uniforme. Si au contraire vous avez envie de susciter des accidents pour obtenir de la texture, vous pouvez manipuler et frotter les pièces par endroits ou laisser trainer des particules sur la matrice.
Les picots entourant le visuel ont tendance à prendre de l’encre qui peut être transférée sur le tirage, aussi je vous conseille d’essuyer soigneusement autour du motif avec une petite éponge. Cette étape est grandement facilité si vous utilisez une encre à l’eau.
Les encres très fluides sont à bannir car il est difficile de retrouver le motif initial et impossible d’obtenir un tirage propre.
Le plus facile est d’utiliser une encre à l’eau légèrement collante qui empêchera la feuille de glisser lors de l’impression. L’Aqua-Linol de Gerstaecker était la plus simple à utiliser, cependant, je préfère personnellement les résultats obtenus avec l’encre RISO même si c’est une des plus complexe d’usage.
J’ai aussi trouvé que le résultat est meilleur en essuyant complètement la matrice entre les encrages, mais ce n’est pas indispensable, sauf en cas de surcharge.

5. IMPRESSIONS
Le pressage à la main peut s’avérer la meilleure méthode lorsque le motif n’est constitué que de 3 ou 4 petites pièces.
Si vous avez plus de surface à transférer sur le papier, je vous recommande d’effectuer une première pression en posant délicatement une grande éponge sèche sur le papier, avant d’appuyer assez fortement à la main, pour créer une première adhérence entre la feuille et le motif.
Vous pouvez ensuite utiliser un barren en faisant attention de ne pas créer de plis, ce qui peut être assez délicat avec les papiers les plus fins et les motifs aérés.
L’autre option est de passer un rouleau en caoutchouc propre en appuyant très fortement. C’est la méthode que j’ai préféré, mais il faut utiliser un rouleau plus large que le motif, car les aller-retours et les passages multiples font très souvent bouger la feuille, ce qui peut créer des décalages ou des bavures.
Il est également possible d’utiliser une presse à plateau, en revanche, une presse à vis risque de casser les pièces.

6. RENTABILITÉ
Le LEGO PRINT est une technique assez coûteuse. On a investi 60€ dans les pièces ( achat neuf ) et les plaques supports ( achat d’occasion ) mais on reste malgré tout assez limitées, tant sur le format, que sur les visuels réalisables avec les permutations possibles des pièces dont nous disposons, surtout quand on tient compte du besoin de cadrer les motifs. Lorsqu’on ajoute le prix du matériel d’impression ( outils, encres et papiers ), si vous voulez vous équiper à partir de rien, ça monte vite autour des 200€ pour des formats A5.
On va garder un oeil sur les vides-greniers et autres brocantes pour essayer d’augmenter nos options et qui sait on aura peut-être un jour assez de matériel pour organiser un workshop sur cette technique qui reste quand même très sympa.

Pour celleux que ça intéressent, les sites les moins cher que nous avons trouver pour acheter des pièces à l’unité sont :
https://www.briquestore.fr/fr/155-plate-lisse
https://super-briques.fr/fr/65-briques-lisses-tuiles-lego?order=product.price.asc
Attention, le prix d’une même forme peut varier en fonction de la couleur, mais gardez à l’esprit que de choisir une couleur différente par forme facilite grandement l’identification des pièces et le rangement.
