CULTURE G

TOUR D’HORIZON DES DIFFÉRENTS MODES D’ÉDITIONS

Pour situer la microédition dans le paysage éditorial, il nous semble important de parler de toutes les autres formes de publications.

Il existe en effet plusieurs façons de faire publier un ouvrage. 

La plus répandue, est la publication à compte d’éditeur. Elle consiste à passer par une maison d’édition qui va prendre en charge les frais d’impression, de transport, de stockage, de diffusion, et de promotion du livre. L’auteur.e, qui a signé un contrat de cession de droits, conserve uniquement ses droits d’auteurs, qui oscillent entre 10% et 20% du prix HT de chaque exemplaire vendu, en fonction de sa notoriété et de son succès commercial antérieur.  

L’auteur.e peut également opter pour l’édition à compte d’auteur. Cela consiste à engager un type d’éditeur particulier, qui va réaliser une prestation de service technique, à savoir la mise en page, les suivis d’impression et de livraison, voir éventuellement la diffusion. Cependant, tous les frais sont pris en charge par l’auteur.e, y compris la rémunération de l’éditeur qui ne prends aucun risque financier. L’auteur.e, qui aura dans ce cas de figure, conservé tous les droits de l’oeuvre, perçoit l’intégralité du prix de vente des exemplaires vendus. Certains éditeurs prestataires proposent de partager les bénéfices et les risques, mais ce type de contrats, relevant du code civil car il ne s’agit pas de cessions de droits, ont tendance à mal finir.

L’auto-édition n’est accessible qu’aux auteur.es qui possèdent les compétences techniques suffisantes, pour mettre en page leur propre livre et pour faire des choix éditoriaux éclairés ( format, type de papier et d’impression, typographie, etc… ). Il n’y a dans ce mode de publication, aucun intermédiaire entre l’auteur.e et les fabricants. Tous les frais, ainsi que le travail de diffusion, reste à la charge de l’auteur.e, mais comme dans l’édition à compte d’auteur, tous les droits de l’oeuvre sont conservé et l’intégralité du prix de vente des exemplaires vendus retombent dans sa poche. 

On a dernièrement vu grandir une forme un peu particulière de l’auto-édition : L’impression à la demande. Il s’agit d’offres commerciales en ligne qui permettent l’impression numérique rapide de toutes petites quantités de livres. Les formats sont standardisés et la mise en page, facilitée par un logiciel intégré qui offre un choix limité de typographies et de gabarits de pages plus ou moins personnalisables. Ce principe à l’avantage d’éliminer la problématique du stock et des invendus, puisque les livres peuvent être commandés et imprimés à l’unité via le site du prestataire. 

Il existe aussi des plateformes d’auto-édition numérique pour les auteur.es qui souhaitent publier sous forme d’e-book. 

La microédition est une forme très libre et très artisanale de l’auto-édition. Affranchie des contraintes de production mécaniques et industrielles, elle permet tous les formats, toutes les techniques et toutes les fantaisies. 

L’auteur.e peut enfin opter pour l’édition à compte de lecteurs ou édition participative qui consiste à proposer aux lecteurs de participer à la publication d’un ouvrage. Il existe plusieurs formules pour ce cas de figure, les lecteurs peuvent devenir : Souscripteurs > pré-ventes avec un seuil de participation qui déclenche la production. Mécènes > dons permettant la publication du livre. Investisseurs ou Coéditeurs > au-delà d’un certain volume de ventes, les lecteurs récupèrent un tout petit pourcentage des bénéfices. 

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